Je suis un anonyme, un sans papier

J’ai traîné dans le monde entier

C’est moi le vieux Germain

Ex-campeur du Canal Saint Martin.
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Je me sens tout le temps pourchassé

Ma cachette est un squat abandonné

Je partage mes cartons avec les rats

A chaque alerte je file à grands pas.
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Les dealers me menacent chaque soir

J’ai peur de tout je crains le noir

Je perturbe leurs coupables activités

Ma vie chaque fois est menacée.
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Que vais-je devenir sans ami, sans soutien ?

Ma peur au ventre tous les jours me tient

Je suis un homme perdu où que j’aille

Et je vaux moins qu’un fétu de paille.
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Après les promesses pré électorales

Viennent les réalités locales

Plus aucun avenir, plus aucune aide

Pas un orateur pour nous ne plaide.
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Vous qui m’écoutez, aidez Germain

Les démunis, les moins que rien

Nous ne sommes pas des vauriens

Nous valons plus qu’une tente à Saint Martin ! 

Des nuits sans dormir, juste à penser,

Dans la folie, j'ai peur, je vais sombrer

Que l'on me mette la camisole

Avant que je devienne folle

Les mots les plus fous, traversent mon esprit

Idées noires, me guette le désespoir

Envie de tuer par amour, prendre une vie

Mes pensées se voilent, je veux te voir

Mon amour, je peux mourir pour toi

Mais je pourrais tuer pour toi

Jour après jour, ma jalousie me ronge

Tu n'apparaîs plus dans mes songes

Seules la rage et la haine font partie de ma vie

J'ai mal, je souffre d'amour, tu es parti

Je ne trouve plus les mots d'amour, ils se sont enfuis

Qu'on m'enferme et qu'on me laisse sombrer dans ma folie.........

Toi qui fait pousser les plantes
Et chanter l'eau des moulins
Douce pluie, pluie vivifiante
Vians arroser mon jardin

Viens mettre des perles aux feuilles
Du rosier et du lilas
Et parer le chèvrefeuille
D'une chape aux mille éclats

Viens rafraîchir l'atmosphère
Bienfaisante pluie d'été
Et tombe pour que la terre
Puisse boire à satiété

Mais calme un peu ton ardeur !
Tu vas détremper nos champs
Et dans tes torrents de pleurs
Noyer le soleil couchant

A présent, tu dois partir
Et arrêter ton saccage
Tu vas tout anéantir
O, maudite pluie d'orage

Tu es comme une maîtresse
Excessive dans ses transports
On t'aime quand tu caresses
Et l'on te craint quand tu mords

Mais on a vite oublié
Tes morsures et notre peur
Quand, pour nous réconcillier
Tu nous fais le coup du coeur

Car seuls, le soleil et toi
Pluie plus douce que du miel
Pouvez, par-dessus les toits
Dessiner des arcs-en-ciel

                                                        

Tu peux dire que je t’aime toi au moins !

En public ou sans témoin

Je te serre souvent de près

Je hume ton parfum vieux thé

J’aime te sentir tout contre moi

J’ai vraiment besoin de toi

Je t’admire sous toutes les coutures

Sur la plage, sous la couverture

J’ai pour toi une grande passion

Tu sais m’enlever la pression

J’ose te conduire dans les petits coins

Et te caresser avec soin

Nos relations ne sont pas coupables

Mon amour pour toi est louable

Car j’ose l’avouer, très fort le dire

J’adore… lire ! 

Pauvre vieux Jules

Souvent il déambule

Ou vous aborde sans préambule

Surtout qu'il n'a pas de pécule.

Souvent, il coince la bulle

Sous des cartons en monticule

C'est un drôle d'édicule

La vermine y pullule.

Pauvre vieux Jules

Il redoute le brigadier Théodule

Qui lui demande son matricule

Au risque de finir au vestibule.

Pauvre vieux Jules

Ce n'est pas un noctambule

Encore moins un somnambule

Il se dégourdit les mandibules.

Ce soir au clair de lune

Pauvre Jules sans une thune

Pleure son infortune

Encore une fois Théodule l'importune !