C'est la saison où les files

Se prennent à soupirer

Et où les gars se confient

Des secrets, l'air inspiré

Celle où le maître d'école

Pense à tout, sauf aux leçons

Tandis que les mouches volent

Esseulées, sous les plafonds

C'est le temps où les corsages

Fleurissent un peu partout

Et où les messieurs très sages

Se transforment en matous

C'est l'époque où, sur la friche

Embaume le serpolet

Où le pauvre deviens riche

Et la chaumière palais

Celle où l'on rêve des choses

Que l'on aimerait bien faire

Mais qu'on ne veut ou qu'on n'ose

De peur d'aller en enfer

Avant que les fleurs ne fanent

Respirons leur chaud parfum

Qu'importe que l'on se damne

Si les jours n'ont pas de fin

Alors viens à la maison

Nous y choquerons nos verres

Et boirons à la saison

Qui fait oublier l'hiver

J'ai seize ans, je suis triste, tout est noir

On veut me faire croire que la vie est belle

Se soir, je marche seule dans les ruelles

Personne ne m'aime, je n'ai plus d'espoir

A la recherche de je ne sais quoi, mais j'y crois

Dans l'alcool j'ai noyé ma douleur, j'ai froid

Il ne voulait plus de moi, il c'est moqué de moi

Personne pour me voir, j'avance avec mon chagrin

j'ai seize ans, je souffre, j'ai mal et je pleure

L'envie de mourir m'a traversée l'esprit

On veut me faire croire encore au bonheur

Personne pour me comprendre, pauvre vie

Au petit jour, ma peine est toujours là

J'attends assise sur les pavés d'une rue

Une ombre, j'espère encore ta venue

Mais hélas personne ne viendra ....

Douceur des verts feuillages, je soleil pointe à l'horizon
Des petits nuages légers et étirés se font couleur saumon
Promenade en solitaire, j'entends le chant des oiseaux
Ces amis de la nuit et du jour chantant l'eldorado
Jolies fleurs des bois au belles couleurs des saisons
Anémones,boutons d'or, frêle sceau de Salomon
Marcher, oublier le temps, rêver que demain il fera beau
Le temps qui passe avec nos rêves en concerto

Douceur de la pluie sur mes joues, fraîcheur du matin
Parfums boisés, délicatesse de l'aube se font câlins
Perles de rosée,sur les feuilles de tous les peupliers
Heureuses de ces caresses bienfaisantes et inopinées
Quand le lierre entour de tout son amour le pin
A la grande jalousie maladive de tous les sapins
De leur union naîtront quelques pommes à ramasser
Qui feront la joie des enfants, en vacances d'été

Douceur d'un parfum au senteur d'un printemps espéré
Saison préférée pour les senteurs fraîches ou opiacées
Ecouter le bruit du ruisseau parsemé de petits rochers
Où les enfants adorent y planter des moulins colorés
L'eau chante quand elle se marie aux branches des arbres
Véritable concert printanier ne laissant pas de marbre
M'asseoir à l'ombre du grand chêne et me sentir libre
Moments privilégiés où l'âme et le coeur sont fébriles

Douceur d'une verte pinède parfumée au suc de miel
Le miel et tous les plaisirs, recette miracle de nos abeilles
Mystérieux bois enchanté, je viens souvent y rêver
Mon petit bois à qui je confie souhaits et pensées
Mes souvenirs d'amour reviennent me hanter
Moments inoubliables, dans l'écorce d'un chêne gravés
Ils sont troublants comme le bleu de l'arc-en-ciel
Merveilleuse courbe céleste, aux couleurs qui m'émerveillent



                                               Colombe et Mickel.

Mickel est un de nos visiteurs journalier
Aujourd'hui il m'a envoyé un duo sur mon poème Douceur
Voilà, je vous en fait profiter
Merci Mickel

Tu es le gardien de toutes les tombes grises et sombres

Elles n'ont pas de visite, elles sont dans la pénombre

Tu fais peur, on dit même que tu portes malheur

Ton regard nous fixe, on y voit le diable sans coeur

Dans la nuit tous les chats sont gris, mais pas toi

Ton pelage est noir, il brille comme de la soie

Toujours sur la défensive, on ne peut t'approcher

Tel un félin, jamais tu te laisseras caresser

Sur tes pattes de velours tu te déplaces sans bruit

Pour mieux surprendre tes proies innocentes

Au loin on entend sonner les cloches, il est minuit

L'heure du crime, pauvre souris, c'est une mort lente

Que tu lui affliges, comme ton jouet tu t'amuses

Serais-tu un fils du diable pour faire souffrir

Ta prisonnière, tu es un bourreau et tu en uses

Toi, le chat noir, ne crois pas que je vais te chérir