Le vent d'hiver va revenir
Il sifflera dans la vallée
Autour des fermes isolées
Sa plainte, triste à en mourir

Vous serez si loin en ces jours
Que vous ne pourrez pas l'entendre
Emporter comme un tas de cendre
Le souvenir de nos amours

La neige, et son froid linceul
Couvrira les petits chemins
Où nous nous tenions par la main
Et où désormais j'irai seule

Les arbres seront blancs de givre
Et les oisillons, par milliers
Greloteront dans les halliers
Là où il faisait si bon vivre

Oh, chéri, la triste saison
Que celle où toute attente est vaine
Et où le vent hurle sa peine
Sur le seuil de notre maison

C'est lui qui guide ma plume triste quand il pleure
Douceur du matin, mes larmes coulent de douleur
Il regarde vers un autre chemin, il me tient la main
Les mots glissent j'aperçois les fleurs du chagrin

Mon cœur est joyeux, il chante comme le pinson
Une danse à deux, l'amour sera au rendez-vous
Baisers de velours, je vais écrire un billet doux
Envie de tendresse, une rose au parfum de passion

Mon cœur est rieur, quelques fois un peu moqueur
Juste un soupçon de coquinerie, pour tuer l'ennui
Alors mes lettres se mettent à faire la fête la nuit
Jusqu'au petit jour, j'ai gardé ma bonne humeur

Drôle de sensation, mon cœur est en colère
Tout va mal, ma main tremble, c'est la galère
Un petit message, j'écris des propos désagréables
Vite, je gomme, pas question de lire mes fables .