Comme les sapins sentaient bons
Par les chemins des écoliers
On découvre au creux d'un vallon
Un moulin dans les peupliers
Sa meule a cessé de tourner
Il y a plus de cinquante ans
Mais qui pourrait s'en étonner
Tout passe ou meurt, avec le temps
Le meunier sourit sur le seuil
Du vieux logis chargé d'histoire
Et la chaleur de son accueil
Fait qu'on s'attarde jusqu'au soir
Le petit vin blanc qu'il vous sert
Y est certes pour quelque chose
Car, quand on est devant un verre
Il n'est pas surprenant qu'on cause
Mais les souvenirs qu'ils égrène
Sont si aimables et touchants
Qu'ils vont au cœur comme la graine
S'insinue dans le sol des champs
La meunière n'a pas de farine
Mais fait si bien les confitures
Qu'on voudrait lécher la bassine
Où a cuit la gelée de mûres
Comme il ferait bon séjourner
Dans le vieux moulin solitaire
Mais la meunière et le meunier
Ne prennent pas de pensionnaires
Alors, j'attendrai les beaux jours
Pour aller revoir les canards
Faire et refaire mille et un tours
Au milieu des blancs nénuphars
Colombe
L'hiver est là. Il est partout
Je suis transie, le froid me glace
En entendant que ce temps passe
Je viens bavarder avec vous
Vous souvenez-vous de ma chatte ?
Elle est toujours aussi gamine
Inattendue avec ses mines
Mais la griffe au bout de la patte
En fermant les yeux, je vous vois
L'amuser à faire des bonds
Avec un fil et un bouchon
Sur le vieil escalier en bois
Aujourd'hui c'est sur le fauteuil
Que vers le paradis des rêves
Tandis que sa queue se soulève
Elle entrouvre à demi un oeil
Sur ce fauteuil, peut-être, un jour
Vous verrai-je à nouveau assis
Ce sera le temps des fruits
Le temps retrouvé de l'amour
Pour le moment, ma chatte et moi
Vous envoyons mille caresses
Nous penserons à vous sans cesse
Mais sans vous, mon Dieu, qu'il fait froid
Colombe
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