Toi qui fait pousser les plantes
Et chanter l'eau des moulins
Douce pluie, pluie vivifiante
Vians arroser mon jardin

Viens mettre des perles aux feuilles
Du rosier et du lilas
Et parer le chèvrefeuille
D'une chape aux mille éclats

Viens rafraîchir l'atmosphère
Bienfaisante pluie d'été
Et tombe pour que la terre
Puisse boire à satiété

Mais calme un peu ton ardeur !
Tu vas détremper nos champs
Et dans tes torrents de pleurs
Noyer le soleil couchant

A présent, tu dois partir
Et arrêter ton saccage
Tu vas tout anéantir
O, maudite pluie d'orage

Tu es comme une maîtresse
Excessive dans ses transports
On t'aime quand tu caresses
Et l'on te craint quand tu mords

Mais on a vite oublié
Tes morsures et notre peur
Quand, pour nous réconcillier
Tu nous fais le coup du coeur

Car seuls, le soleil et toi
Pluie plus douce que du miel
Pouvez, par-dessus les toits
Dessiner des arcs-en-ciel

                                                        

Sur une feuille de dentelle,
J'écris notre amour virtuel
Comme l'arc-en-ciel
Il n'est pas artificiel

Dans un vieux grimoire
J'ai noté mes espoirs
Tu pourras les voir
Et continuer d'y croire

J'ai laissé un mot à mes enfants
En leur expliquant
Qu'avec leur père j'ai vécu trente ans
Seul mon amant, j'ai aimé tout ce temps

Maintenant, je vais t'écrire combien je t'aime
Ce ne sont pas que des mots dans un poème
Je ne veux pas vieillir seule comme une âme en peine
Mon amour pour toi, j'en suis certaine

Et toi, est-ce que tu m'aimes ?
Tourneras-tu une page de dentelle
Pour venir chercher ton amour, même
Si il n'est pas virtuel ?

Dans la nuit, pour toi je serai déesse
Des baisers je t'en offrirai avec tendresse
Tu auras le droit de regarder mes fesses
Alors tu me découvriras maîtresse

Si tu le désires, je sais être très polissonne
Je mettrai mes dessous osés pour être friponne
Je peux devenir une belle amazone
Mais tu préfères la douceur des anémones

Viens jouer avec moi, tu vas t'amuser
Aux jeux que seules les maîtresses
Savent offrir aux hommes avec adresse
Tigresse, je serai si tu joues avec finesse

Ta colombe poétesse !!

                                                               

Où seras-tu dans quelques mois ?
Tu ne le sais pas toi-même
Mais à mes yeux, le seul problème
C'est que tu seras loin de moi

Il restera le téléphone
Les lettres et surtout ma mémoire
Où comme dans un vieux grimoire
J'évoquerai ta personne

Nos souvenirs communs sont rares
J'en eus souhaité davantage
Mais un minuscule bagage
Rend plus facile le départ

Tu n'auras pas besoin de malle
Quand le jour des adieux viendra
Une valise suffira
Mais la porteras-tu sans mal ?

C'est que le poids des souvenirs
Ne dépend pas que de leur nombre
Lorsque la forêt est trop sombre
Le soleil ne peut y venir

Avant de quitter ces rivages
Sache donc investir mon coeur
Pour que dans les plus tristes heures
J'y voie scintiller ton image

                                                




                                                                    

Notre amour est si fort
                            Qu'il me réveille quand je dors
Tes mains se font caresses
                            Quand tu me touches
Tes baisers sur ma bouche
                            Ne sont que tendresse
Ton corps contre mon corps
                            Et de nouveau je m'endors
Alors je rêve que demain
                           Tu seras dans mes draps de satin
Pour une nuit pour la vie