Soir de déprime au bord d’un bar
Cloué à la terrasse avant un départ
Je t’attends , tu n’es pas venue
Une bouteille deux verres, peine perdue.
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J’en ai bu un, deux, dix ou cent
Pour me donner courage en t’attendant
Ma raison vacille, mon jugement s’altère
Tout se mélange, le ciel et la terre
.
La boutique va fermer, tout est bu
Tu n’es pas là, je suis perdu
Le sol se dérobe, je ne tiens plus
Et seul sans toi je suis foutu
.
L’ivresse me plonge dans l’inconscience
Je pue l’urine, la sueur et l’essence
Horrible déchéance d’un homme sans espoir
Qui noie dans l’alcool tout le chagrin d’un soir.
.
Je croyais t’aimer ma belle évaporée
Sans doute meilleur amour tu méritais
Suppôt de la société j’étais et resterais
Demain la tête lourde je me repentirais.
Tu es le gardien de toutes les tombes grises et sombres
Elles n'ont pas de visite, elles sont dans la pénombre
Tu fais peur, on dit même que tu portes malheur
Ton regard nous fixe, on y voit le diable sans coeur
Dans la nuit tous les chats sont gris, mais pas toi
Ton pelage est noir, il brille comme de la soie
Toujours sur la défensive, on ne peut t'approcher
Tel un félin, jamais tu te laisseras caresser
Sur tes pattes de velours tu te déplaces sans bruit
Pour mieux surprendre tes proies innocentes
Au loin on entend sonner les cloches, il est minuit
L'heure du crime, pauvre souris, c'est une mort lente
Que tu lui affliges, comme ton jouet tu t'amuses
Serais-tu un fils du diable pour faire souffrir
Ta prisonnière, tu es un bourreau et tu en uses
Toi, le chat noir, ne crois pas que je vais te chérir
Je suis un anonyme, un sans papier
J’ai traîné dans le monde entier
C’est moi le vieux Germain
Ex-campeur du Canal Saint Martin.
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Je me sens tout le temps pourchassé
Ma cachette est un squat abandonné
Je partage mes cartons avec les rats
A chaque alerte je file à grands pas.
.
Les dealers me menacent chaque soir
J’ai peur de tout je crains le noir
Je perturbe leurs coupables activités
Ma vie chaque fois est menacée.
.
Que vais-je devenir sans ami, sans soutien ?
Ma peur au ventre tous les jours me tient
Je suis un homme perdu où que j’aille
Et je vaux moins qu’un fétu de paille.
.
Après les promesses pré électorales
Viennent les réalités locales
Plus aucun avenir, plus aucune aide
Pas un orateur pour nous ne plaide.
.
Vous qui m’écoutez, aidez Germain
Les démunis, les moins que rien
Nous ne sommes pas des vauriens
Nous valons plus qu’une tente à Saint Martin !
L'aurore nous apporte
L'ivresse des amants
Tu frissonnes
J'essuie ton corps
Et te réchauffe
Ô fragile...
Ce clapotis sensuel
A la fenêtre de l'éveil
Statuaire des chairs
En nos souffles d'ivresses
Ivresses d'instants subtils
Reflétées aux jalousies des persiennes
Tu vois...quand l'amour
Frôle les clartés
Tout ces instants de sexualité
Ne peuvent contenir
Toutes ces promesses
""D'EFFUSIONS""
Séduction au torrent
Tourmenté de nos désirs
Nos nuits d'alcôves
Se brûlent au blanc
De nos insomnies...
Même si notre amour se lasse
Aux serments de nos étreintes
Nos deux chairs tremblantes
Au mystére de notre accouplement
Tous ces gestes rares...c'est là...
Que commence notre ""CONTINUITE""
gavroche 16 07 2007
Dans le silence des ténèbres, sombre désespoir
J'ai pris rendez-vous avec la mort ce soir
Vivre pour faire semblant d'être heureuse
Le gouffre m'appelle, la camarde est rieuse
Mon coeur est en ruine, mon âme est inerte
J'ai perdu tous mes repères, cruelle perte
Pour tous mes souvenirs, enfouis à jamais
Dans les tourments du mal qui m'effraie
Tout s'effondre autour de moi, j'ai très peur
Je suis une victime des amours interdits
A toujours vouloir ce qui ne m'était pas permis
J'ai oublié que la vie n'est pas que du bonheur
La lumière s'est éteinte, je vais mourir ce soir
La mort a pris sa faux, j'entends le bruit de sa lame
Je ferme les yeux, je suis bien seule dans le noir
Coule sur mes joues, ton amour dans mes larmes
Le frêle esquif de mon existence
Vogue à hue et à dia sur une mer hostile
J’ai le cœur chaviré, le moral fébrile
Qu’ai-je fait pour une telle pénitence.
.
Au loin ma belle m’appelle et désespère
Vais-je revenir au port ou perdre mes repères ?
Puis-je ainsi m’enfuir et lui tourner le dos
Alors que je vivrais pour elle de pain et d’eau ?
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Pendant ce temps une femme désespérée
Lance aux quatre vents sa sentence
Espérant de moi retour et repentance
Voilà mon casse-tête très compliqué.
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Combien de temps encore
Pourrais-je surmonter cette houle ?
Eviter ces vagues qui roulent
Tirant la barque à bâbord ou tribord.
.
Même le marin aguerri lâcherait prise
Tant le doute sur moi a d’emprise
Rien ne va, rien n’est satisfaisant
Ni pour l’homme, ni pour l’amant.
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Je sais qu’à quai un amour est ancré
Solide comme un roc, inaltérable aussi
Je mets bien vite le cap sur toi ma chérie
C’est pour toi que je vivrai ma bien-aimée !
J’aimerais vous offrir une poésie moderne
Pleine de bons mots et de calembours
Sans fausse note ni inutiles atours
Mais voilà mon inspiration est en berne.
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J’aurais pu tenter un séduisant sonnet
Aux rimes bien léchées, plates ou alternées
Vantant l’amour éternel ou le désespoir absolu
Que nenni ma plume n’en a pas voulu !
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Oserais-je les alexandrins sonores et rythmés
Tragiques, poignants et forts
Cela demande certes plus d’efforts
Et je sens bien que je ne suis pas motivé.
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Devant ma page blanche, j’ai perdu la syntaxe
Mes vers se dérobent et se désaxent
Finalement, pour votre confort et le mien
Je crois qu’ aujourd’hui je ne ferais rien !
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