Si j'avais vraiment trop d'argent

Et ne pouvais tout dépenser

J'en donnerais un peu aux gens

Qui, eux, n'en ont jamais assez

J'offrirais à Tout-fou, mon chat

Les plus somptueuses pâtées

Car je ferais mes achats

Que dans les maisons réputées

J'offrirai à mon Lou, des chaussures

Des lunettes et un sombrero

Avec une jolie voiture

Pour faire la fête à Mexico

Et s'il me restait deux dollars

Afin d'oublier mes chimères

J'irais faire l'omelette au lard

Comme le faisait ma grand-mère

Marcher sur un tapis de feuilles couleur ocré

Le chant des oiseaux accompagne mes pas

Douceur de la brise sur mes lèvres sucrées

Le soleil monte à l'horizon, pourtant j'ai froid

Rêver à un monde soyeux comme la mousse

Le merle siffle sa romance, elle est si douce

Dans l'inconnu d'un monde qui s'éveille

La douceur du climat que j'habite est pareille

Quand la timide violette, éclose au bord du sentier

Fait un signe de la tête au rouge églantier

Mais quand la saison des roses à reverdi les talus

Et que la joie donne aux choses un charme imprévu

L'amour est là, pour les pauvres , pour les riches

Pour les jeunes, pour les vieux, caché dans les friches

Il faut le cueillir c'est un bouquet merveilleux

Laissez là vos idées noires, souriez car j'ai trouvé

De quoi redonner l'espoir aux plus éprouvés

Et pour tout cela je l'aime, j'aime écouter sa chanson

Plus légère que le chant lui même du joyeux pinson

Voici mon ami le merle qui saura vous enchanter



                                              

Sur le mer vogue un bateau

Dans le ciel vole un oiseau

Au-dessus d'eux, les nuages

Et, dans mon coeur, ton image

L'oiseau va vers le rivage

Le bateau va vers le port

Et mon coeur vers les parages

Qu'hier tu hantais encore

Que ne suis-je le bateau

Caravelle d'un autre âge

Pour te revoir au plus tôt

Grâce à un bon équipage

Ou que ne suis-je l'oiseau

Pour accomplir le voyage

En survolant de très haut

La tempête et les orages

Comment, sans mât ni voilure

Et sans ailes davantage

M'en aller à l'aventure

Jusqu'à ton village

N'osant tenter le pari

De te rejoindre à la nage

Je peux pourtant, dieu merci

T'adresser un message

Que le vent léger des plages

Te porte donc mes pensées

Mêlées aux senteurs sauvages

Dont son haleine est chargée

Et quand sur ton visage

Tu sentiras sa caresse

Tu sauras qu'il est le gage

De mon infinie tendresse