Le blog de Colombe et Lou

Décapitée par la tourmente
La cîme du grand cerisier
S'est fracassée près du sentier
Dans un plainte déchirante
Bien que son tronc et ses racines
Aient résisté à la tempête
La neige amassée sur sa tête
Lui a soudain brisé l'échine
Mes grands-parents l'avaient planté
Il n'y a pas loin de cent ans
Comme on élève un monument
Dédié à la postérité
Car si l'arbre plus que la pierre
Souffre du vent et des orages
Il est un vivant témoignage
Abreuvé du suc de la terre
Enfant, dans sa vaste ramure
J'aimais à jouer aux indiens
Et voilà qu'il ne reste plus rien
De ce temple de l'aventure
Vous comprendrez donc la tristesse
La tristesse aigüe et tenace
Qui m'envahit lorsque j'efface
Le cadre heureux de ma jeunesse
Adieu, cher et beau cerisier !
Mon coeur blessé n'oubliera pas
Jusqu'à l'ultime heure du trépas
Le charme de ton dôme altier

Lun 16 jui 2007
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