Le blog de Colombe et Lou

Oh, mon Dieu, les longues journées
Qu'il va falloir passer sans toi
Des jours pour rien, sans entendre ta voix
Des jours longs, comme des années
Ce n'est pas vraiment de l'ennui
Que je souffre en ma solitude
Mais une sorte d'inquiétude
Qui survient quand tombe la nuit
Car, le jour, le coeur se repose
Pendant que l'esprit vagabonde
Dans une course autour du monde
Où il suit les gens et les choses
Je vois dans le ciel tant d'avions
Que je m'imagine en voyage
Mais en contemplant leur sillage
Je me pose un tas de questions
Comment se fait-il que la terre
Dont on nous dit qu'elle est petite
Semble si vaste quand on quitte
Le pays où sont nés nos pères
Pourquoi suis-je ainsi attachée
Au toit moussu de ma maison
Où pendant de belles années
Les oiseaux s'en viennent nicher ?
Pourquoi partir pour l'inconnu
Où il faut tout réapprendre
Quand on peut si bien se comprendre
Là où nos aïeux ont vécu ?
Oh, mon chéri, j'irai te voir
Si Dieu m'en donne le loisir
Car je t'aime et te désire
Plus encore que tu peux croire
Mais lorsque nous nous serons dit
Les mots qui nous brûlent les lèvres
Et que sera tombée la fièvre
Où nos coeurs fondront à l'envi
Alors je reprendrai sans doute
Mon long bâton de pèlerin
Pour retrouver l'esprit serein
Mon village au bout de la route
C'est là que tu viendras me voir
Au mois d'août, par un beau jour
Et pour fêter ton retour
Je le ferai partout savoir
Je mettrai mes plus beaux habits
Je décorerai ma maison
Avec les fleurs de la saison
Et j'inviterai mes amis
Ils diront: Qu'elle a de la chance
D'avoir su s'attacher son coeur !
Et ils envieront mon bonheur
Au milieu des chants et des danses
Ainsi vers toi vont mes pensées
Au fil des heures, au fil des jours
Lou, je t'aime d'amour
Quand pourrai-je t'embrasser ?