Je vais longuement par les chemins du Midi

Cherchant à donner un sens à ma vie

Les coups, j’en ai donnés, j’en ai pris

Je me sens vidé, je suis meurtri

Amer souvent certes, mais pas aigri

Ainsi va le temps ainsi va la vie

Un jour bonheur puis des tas d’ennuis

Jamais rien qui va, jamais rien qui rit

Ainsi va le temps, ainsi va la vie

J’avance sans joie et sans ami

A la recherche d’une île, d’un paradis

Sans regret, sans assurance ni garantie

Je tourne la page, je file, je m’enfuis

Mes démons me rattrapent, je survis

Ils hantent mes jours et peuplent mes nuits

Ainsi va le temps, ainsi va la vie

Je suis un petit gars du Midi

Qui trouva en chemin un soir de pluie

Une fée charmante et toujours réjouie

Eliminant d’un coup démons et ennemis

Pour donner un nouveau sens à ma vie

Chaque jour avec douceur je revis

Elle m’a chauffé le corps et le cœur aussi

Ainsi va le temps, ainsi va la vie

J’ai posé mes valises loin du Midi

Chaque jour, je la vénère et la remercie

J’ai trouvé enfin mon vrai paradis

Ainsi va le temps, ainsi va ma vie…

Première soirée

Lumière tamisée

Timidité

Peur de l’après

Regards furtifs

Affirmatif

C’est excessif

Très jouissif

Regards troublés

Caresses mesurées

Je suis décontenancé

Plus du tout intimidé

Peau lisse

Je me glisse

Entre tes cuisses

Délice

De l’audace

Je t’enlace

Tu t’effaces

Hélas !

Baiser hardi

Etendard brandi

Désir à l’envie

Oh oui !

Câlins

Je suis coquin

Plus court chemin

Joli festin.

Je serre les hanches

Tu remontes mes manches

Tu te déhanches

Tous les jours dimanche ! 

Mon amant à qui je pense très souvent
J'ai le coeur en fête depuis longtemps
Tu sais me parler tendrement
Très proche tu l'es constamment

Mon chéri retournons très vite
Dans le temple de nos amours
Et pour qu'elles durent toujours
Allons prier saint Expédit

Souvent tu m'as manqué,
J'aimerais te le dire
Ta voix, ton sourire
Et tout ce dont j'ai rêvé

Tu me dis que je suis douce et charmante
Ce soir mon amour je me sens aimante
Sur tes lèvres j'aimerais déposer
La caresse d'un doux baiser



                      

Ma douce et belle Colombine

En robe aux teintes violines

Tu fais tourner la tête à tous les Pierrots

Vieux, mâtures, jeunes ou minots

Qui en gants blancs ou cravate violette

Viennent souvent te conter fleurette

Ecoute la complainte sous la lune

Qui parle de joie, de bonheur, de fortune

Loin du tumulte, loin des ragots

Ton élu du cœur sortira du lot

Te fera battre à tout rompre le cœur

Et t’offrira sans limite tendresse et bonheur. 

Chacune des heures que tu sonnes

Et une tranche de ma vie

Que jour après jour j'abandonne

A ton horrible boulimie

Les forçats traînant leur boulet

Ne pouvaient marcher qu'avec peine

Mais toi, tu chantes ton couplet

Grâce à tes deux poids qui t'entraînent

Comme un boeuf tirant la charrue

De son pas lourd et régulier

Tu suis dans ta caisse pansue

Le rythme de ton balancier

Aucune saison n'accélère

Ton tic-tac doux et monotone

Pas plus le printemps que l'hiver

Et pas plus l'été que l'automne

Pourtant, quand je suis dans l'ennui

Tu joues les belles indolentes

Et tu fais s'allonger les nuits

Pour exacerber mes attentes

Mais si les ailes du bonheur

Me font voir l'existence en rose

Alors, tu raccourcis les heures

Et refuse la moindre pause

Tes aiguilles, en réalité

Tournent à la même cadence

Mais c'est mon coeur qui, attristé

Ou gai croit voir des différences

Car tu ne jouis d'aucun pouvoir

Pour régler la marche du temps

Et la vie qui me tu sembles avoir

Je la crée en te remontant

Alors ne sois pas trop pressée

De sonner l'heure de mon trépas

Puisque tu seras délaissée

Le jour ou la mort me prendra .....